Les fils de chaîne (verticaux) sont tendus entre deux poutres (ensouples) et les tisserands, assis côte à côte tous les 90 cm, patiemment donnent naissance au tapis nœuds après nœuds, rangée après rangée, en saisissant le brin de couleur adéquat à chaque nœud. Des fils de trame (horizontaux) sont entrelacés dans les fils de chaîne entre chaque rangée de nœuds. C’est ainsi que le dossier du tapis se construit et se consolide. Les fils de chaîne et de trame sont généralement en coton mais peuvent être en laine pour les tapis de nomades et en soie pour les tapis fins. Le métier à tisser vertical est également dit de Haute Lice.
Technique
A chaque nœud, le tisserand saisit un fil de la couleur correspondant au dessin et fait un nœud autour des 2 fils de trame.
Méthode de mesure du nombre de noeuds
Un serrage 5/5 signifie qu’il y a 25 nœuds par pouce carré. En multipliant ce chiffre par 1.550 on obtient le nombre de nœuds au m² : 38.750. 8/8 correspond donc à 99.200 nœuds/m² et 10/10 à 155.000 nœuds/m². Il existe une autre classification basée sur des unités de mesure non métriques. Par exemple, la qualité 7/18 correspond à 48.222 nœuds/m². Pour simplifier, il suffit de multiplier le premier et le deuxième chiffre puis le résultat par 383. 9/45 correspond alors à 155.115 nœuds/m².
Aspect
Dans les qualités inférieures à 100.000 nœuds/m², on distingue dans le velours du tapis la tête de chaque nœud. Cela confère au tapis un « effet matière » intéressant. Cependant, si le lavage après tissage est doublé ou triplé, les brins de laine s’ouvrent et prennent un « aspect velours ».